« Après son accident, il a été bon pour passer au marbre ». La mention de la fameuse pierre funéraire dans le contexte d’un sinistre routier a de quoi faire froid dans le dos ! Qu’on se rassure, cependant : loin d’évoquer la dernière demeure de l’hypothétique conducteur infortuné, le « marbre » désigne ici une intervention bien connue dans le monde de la carrosserie !
Lorsque le choc subi par une voiture a eu pour effet de fausser ses axes et parallélismes, le carrossier a alors pour mission de remettre tout cela d’aplomb. Pour y parvenir, il place le véhicule sur une sorte de grand « mécano » parallélépipède, dont les surfaces horizontales ont été « rectifiées » pour être absolument planes. Planes « comme un billard », ainsi qu’on le dit parfois, ou comme… le marbre ! Nous y voilà !
Pour chaque modèle accidenté placé sur la structure, le carrossier possède une fiche technique émise par le fabriquant, qui lui indique, au millimètre près, les points cruciaux de l’architecture du véhicule. L’opération consistera alors dans le fait d’exercer des pressions mécaniques sur les différentes parties de la voiture, de sorte à ce que la superposition avec le référenciel du modèle soit restaurée.
Mais il faut le dire : pour ingénieuse qu’elle soit, cette technique n’est plus que rarement mobilisée aujourd’hui. Sachant la quantité d’électronique embarquée de nos jours, un gros « crash » est de plus en plus souvent synonyme de départ à la casse (il en va systématiquement ainsi, en tous les cas, lorsque les airbags ont été déclenchés). Il faudra donc que le véhicule présente une grande valeur économique (véhicule de collection, ou alors modèle de luxe tout récemment acquis) pour qu’on le fasse passer sur le billard – pardon, le marbre ! 🙂
Pour en savoir plus sur le redressage au marbre, consultez notre page dédiée !
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